L’Algérie représente le premier pays arabe et africain fournisseur de gaz à l’Europe avec une proportion de parts de marchés de 9%, derrière la Russie (26%), mais devançant le Nigeria (3%) et le Qatar (8%), selon un Panorama de l’année gazière 2011 rendu public hier vendredi par l’Observatoire mondial de la statistique du Gaz (Cédigaz) .
Elle garde ainsi sa qualité de pays "fournisseur traditionnel" du Vieux Continent d'autant plus qu'elle jouit de"cette capacité de l’alimenter soit par méthaniers soit via les gazoducs".
Selon le président d’honneur de Cédigaz, Olivier Appert, le rôle croissant de l'Algérie dans l’approvisionnement de l’Europe en produits gaziers"se poursuivra cette année et même à moyen terme du fait que le gaz est devenu par excellence l’énergie du 21e siècle".
L’Algérie fournit à l’Europe 25 à 30% de ses besoins en gaz naturel. On estime à 2 milliards de dollars annuellement les revenus en devises tirés par l’Algérie du gazoduc Medgaz dans une première phase pour un volume d’exportation de 8 milliards de m3 par an, contre un coût de 28 milliards de dinars en monnaie locale et 148 millions d’euros en devises. L'Algérie est le deuxième fournisseur de l’Europe après la Russie, avec près de 60 milliards de mètres cubes (gaz et GNL) contre près de 125 milliards de mètres cubes pour la Russie.
Concurrence Russe rude au gaz Algérien en Europe
Néanmoins l’Algérie doit «se battre» pour défendre ses parts du marché gazier en Europe. En deux ans, le Qatar les a doublé. Selon les spécialistes du marché gazier «les parts de l’Algérie sur le marché européen sont convoitées". Et le gazoduc russe Southstream, qui part de l’Asie centrale vers le Sud européen, transportera 63 milliards de mètres cubes en 2015 nettement supérieures aux exportations algériennes. En plus de Southstream, le gazoduc Nabucco, qui reliera les gisements iraniens et transcaucasiens (Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan) à l’Europe centrale, permettra de transporter, à partir de 2017, 31 milliards mètres cubes annuellement.