Les autorités irakiennes ont, dernièrement, invité les Algériens à se rendre au pèlerinage chiite. L'information a été confirmée, mercredi, par le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs Mohamed Aïssa. Il a, à ce propos, indiqué que "je suis au courant de cet appel, pour l'instant je ne veux pas le commenter. J'attends la visite de l'ambassadeur d'Irak à mon bureau" avant d'annoncer qu"il a été convenu de se rencontrer et de cette rencontre jaillira la lumière et des positions à adopter".
Le ministre, qui s'exprimait dans un entretien accordé au quotidien Le Soir d'Algérie de ce mercredi, a reconnu que " Oui, il y a un travail chiite en Algérie. Il s'effectue dans un contexte de guerre froide entre le chiisme et la wahhabisme. Au nom des institutions algériennes, nous disons officiellement aux Algériens que nous ne voulons pas être le terrain d'une guerre qui ne nous concerne pas. Nous ne sommes ni wahhabites pour mériter une invasion chiite qui interpelle et exige repentance ni chiites pour mériter cette invasion wahhabite qui demande également repentance".
Mohamed Aïssa a, dans le même sillage, révélé "l'existence d'un travail de fond mené par des sectes étrangères liées à des officines étrangères pour un sabordage interne".
Il a ainsi indiqué qu'"il y a eu démantèlement d'une secte chiite" tout en précisant que "lorsque nous évoquons le chiisme, il s'agit de prosélytisme" et que "concernant la secte Ahmadite, il s'agit de sectarisme. Le Ahmadisme est déjà présent en Algérie depuis les années 1970. Seulement aujourd'hui, il a de plus en plus d'adhérents, il est aussi davantage organisé. Nous avons constaté que cette tendance a une interdépendance étrangère".
Le ministre a ainsi confirmé que "les forces de sécurité ont réussi à démanteler une cellule, car elle a osé construire un siège, elle veut s'autoproclamer sans attendre les agréments nécessaires et sans fournir de documents prouvant son existence, ses adhérents, sa raison d'être et son appartenance. Pour toutes ces raisons, les forces de sécurité ont procédé à la démolition de ce pseudo-siège et à l'interpellation des membres de cette cellule. Nos services de sécurité ont également démantelé une autre cellule. Cette dernière agit sur les réseaux sociaux et prône l'athéisme. Ce n’est pas l'athéisme qui est effarouchant mais le fait qu'il s'agisse d'une organisation internationale qui rayonne sur le Moyen-Orient".
Mohamed Aïssa a confié que "j'ignore les raisons pour lesquelles cette mouvance projette en Algérie des idéaux qui sont développés ailleurs. Elle relève de l'athéisme mais pour nous, il s'agit de blasphème car elle insulte le Tout-Puissant, le Prophète, tous les prophètes et les Livres Saints en usant de termes blasphématoires et touche à l'unité du pays et à l'unité sociale. C'est pourquoi ce réseau a été démantelé. Deux membres qui le géraient ont été présentés à la justice".
A la question si toute ces tentatives de ces groupes de différentes sectes à s'implanter en Algérie trouvent "une oreille attentive en Algérie", il a reconnu qu'ils "ont trouvé une adhésion et nous avons la certitude que l'intérêt et le financement occulte prend le dessus. C'est sur la base de ce financement que s'effectue d'ailleurs l'expansion de ces sectes. Or, les Algériens croient dur comme fer qu'il n'y a pas d'autre prophète après Mohamed (QLSSL). Eux tentent de nous faire croire qu'il existe un autre prophète qu'ils bénissent. Nous voulons bien qu'il soit estimé mais le bénir aux dépens du Tout-Puissant et de son Prophète, c'est une autre question".
Pour le ministre, "ce courant a été banni dans le monde musulman car il a été soupçonné de faciliter le rapprochement avec l'entité sioniste".