Peut être que Madani Mezrag bénéficie-t-il d'une quelconque immunité diplomatique se considérant comme l’ambassadeur de Daech en Algérie et qu'à ce titre son statut ne permet effectivement pas de le poursuivre en justice.
Car l'inaction du ministre de la justice et du parquet d'Alger pose problème. Voilà un ancien terroriste, soi-disant repenti qui a rué dans les brancards en menaçant publiquement le président de la république. La loi est claire, l'outrage doit être puni et que fait le ministre de la justice et le parquet d'Alger RIEN.
Nous avons interrogé des juristes afin qu'ils fassent pour nos lecteurs un éclairage sur cette question. Et que nous disent ces spécialistes ?
Le code pénal (toujours en vigueur) dans son article 144 bis :
"Est punie d'un emprisonnement de trois mois à douze mois et d'une amende de 50.000 DA à 250.000 DA ou l'une de ces deux peines seulement toute personne qui offense le president de la republique par une expression outrageante, injurieuse ou diffamatoire, que ce soit par voie d'écrit, de dessin, de déclaration ou de tout autre support de la parole ou de l'image ou que ce soit par tout autre support électronique ou informationnel."
"Les poursuites pénales sont engagées d'office par le ministère public" précise le même article.
L'article 144 bis 1 prévoit quant à lui :
"Que lorsque cette infraction est commise par l'intermédiaire d'une publication, les poursuites sont engagées contre l'auteur de l'offense ainsi que les responsables de la publication".
Les responsables de la publication, en l'occurence la télévision privée Al Watan TV, ont lourdement et surtout maladroitement été punis. Et l'auteur de l'offense ? Et bien rien, il continue à se pavaner et poursuivre sa vie comme s'il ne sait rien passé, alors que dans le cas d'espèce, il y a plus qu'une offense, il y a menaces.
Passer sous silence cet état de fait a des implications sur le plan interne mais aussi vis à vis de la communauté internationale mobilisée dans la lutte contre l'hydre terroriste, ses relais idéologiques et ses soutiens logistiques.
Madani Mezrag a outragé les millions d'ALGERIENS qui ont choisi ou pas BOUTEFLIKA parce qu'il incarne la république.
Ne pas réagir c'est:
- acquiescer ou pardonner,
- se mettre au même niveau que l'auteur des faits,
- Faire fi des lois de la république.
L'inertie du ministère public avec à sa tête le ministre de la justice ne se justifie pas. Le ministre de la justice attend-il un coup de téléphone du président ou du premier ministre pour agir ? Ni l'un ni l'autre ne le feront parce qu'ils n'interféreront pas dans les affaires judiciaires. Le ministre cherche probablement un parapluie ? il ne l'aura pas non plus !
Il se doit d'assumer son rôle ou rentrer chez lui.