L'ambassadeur du Maroc à Alger a été convoqué, mercredi, au ministère des Affaires étrangères (MAE) pour lui exprimer la "forte réprobation et le rejet ferme" de l'Algérie de ce qui est qualifiée d'une nouvelle provocation politiquement motivée des autorités marocaines au sujet de prétendues expulsions par les autorités algériennes, de ressortissants syriens vers le territoire marocain.
Selon le porte-parole du MAE, Amar Belani, au diplomate marocain a été rappelé que l'Algérie "déplore profondément cette tentative supplémentaire et gratuite de crispation d'une relation qui a déjà, connu un sérieux dommage le 1er novembre dernier, lors de l'agression contre l'enceinte consulaire algérienne à Casablanca".
"Il lui a été rappelé, a indiqué la même source, que l'Algérie assume pleinement ses responsabilités dans le cadre du bon-voisinage, malgré la charge importante qu'elle supporte depuis des années en raison du nombre croissant d'immigrants sub-sahariens refoulés par les autorités marocaines vers son territoire".
Comme il a été également signifié aux autorités marocaines que l'Algérie n'avait "certainement pas besoin de donneurs de leçons lorsqu'il s'agit de manifester concrètement sa sollicitude et à son attention soutenue à l'égard des ressortissants syriens qui se trouvent temporairement sur son territoire en tant qu'invités du peuple algérien qui les a accueillis spontanément avec sa générosité et son hospitalité coutumières".