La période de vaches maigres que traversent certaines imprimeries en Algérie semble être à son comble, plombées qu'elles sont par les dettes des journaux, estimées à 100 milliards centimes.
Pour recouvrer ces sommes colossales, la société d'impression d'Alger (SIA) a déjà eu recours aux tribunaux « C’est la justice qui va trancher dans ces affaires, il y a déjà des décisions judiciaires rendues, il y a aussi des journaux qui ne travaillent plus » a déclaré le PDG de la SIA, Abdelkader Mechat au cours d'une émission de la chaine EnnaharTV.
Le PDG de la SIA accuse certaines journaux d’avoir recours à la manigance et la victimisation pour ne pas payer leurs dettes en affirmant que « certains journaux optent pour la politique de victimisation, ils prétendent ne pas avoir les moyens, mais ce n’est pas vrai, ils gaspillent leur argent dans des chaines de télévision, c’est irresponsable » déplore-t-il
Le PDG de la SIA ne compte pas en rester là ; « on va frapper avec une main de fer celui qui touche à l’argent public » poursuit-il.
S’agissant des raisons de la crise qui frappe les imprimeries en Algérie, M. Mechat indique que « la productivité de la presse écrite a beaucoup baissé ces dernières années, pourquoi ? En 1998 on a scellé un accord avec la presse au sujet des prix des journaux, depuis le coût du journal est de 5 DA et 60 centimes, mais sur le marché les prix varient entre 15 et 20 DA, ce qui a engendré une vraie crise chez certaines imprimeries, dont la seule vocation est la production des journaux. »
Et qu'en est--il des ajustements prévues pour surmonter la crise, le PDG de la SIA a indiqué que « Certaines imprimeries dont la SIA ont diversifié leurs productions. Aujourd’hui, la SIA produit des livres scolaires et des magazines… contrairement à certaines imprimeries qui ne produisent que des journaux, et avec l’évolution des médias, l'avènement de la presse électronique et le recul vécu par les journaux papiers, les imprimeries se retrouvent dans une véritable crise » conclut-il.