Le nouveau gouvernement, version Sellal, marque aussi la fin d’une époque, celle des "hommes du président". En 1999, le président Bouteflika avait ramené dans ses valises quatre hommes qui composaient le premier cercle.
Même si hiérarchiquement ces hommes étaient placés sous la coupe du chef du gouvernement, en réalité, ils rendaient compte directement au président. Ce qui n’était pas sans susciter quelques grincements de dents. Ouyahia a eu le plus à souffrir de ce gouvernement à deux collèges.
Ces hommes du président, c’est Abdelatif Benachenhou, Chakib Khelil, Abdelhamid Temmar et Noureddine Yazid Zerhouni.
L’académicien Benachenhou est le premier à mettre la clé sous la porte, au bout du premier mandat présidentiel, constatant que le système était rétif à sa réforme bancaire qui devait permettre à l’Algérie de passer des banques guichets vers des banques institutions autonomes.
Le deuxième homme n’est autre que le médiatique Chakib Khelil. Eclaboussé par le scandale de Sonatrach, le président Bouteflika a dû, à son corps défendant, se séparer de lui.
Les deux autres, à savoir Abdelhamid Temmar et Yazid Zerhouni quittent la scène à la faveur de ce dernier remaniement. Il faut dire que les deux occupaient déjà dans le gouvernement sortant des postes purement honorifique, après avoir été pendant deux mandats des acteurs majeurs dans la décision politique pour le second et la décision économique pour le premier.
Abdlahamid Temmar s’est vu reléguer depuis deux ans à un non-ministère, celui de la prospective et des statistiques. "Ministère de la prostate", ironise-t-on dans les milieux de la presse.
Yazid Zerhouni , le tout puissant "Si Yazid" a été lui aussi confiné depuis deux ans dans un poste honorifique de vice-premier ministre. Signe de sa disgrâce politique avant sa disparition de la scène.
A ces quatre hommes appelés "hommes du président", on peut aussi ajouter Djamal Ould Abbes, un proche de la famille du président Bouteflika et le Dr Saïd Barkat, lui aussi ami personnel du président.