Google n’est pas d’accord avec les accusations d’abus de position dominante via Android de la Commission européenne et le fait savoir dans une lettre.
Plus tôt dans l’année, la Commission européenne présentait à Google sa liste des griefs concernant un abus de position dominante via son système d’exploitation mobile Android. Le géant américain a pris son temps mais il a finalement fait parvenir sa réponse à Bruxelles. La commission va désormais l’analyser avant de prendre une décision.
Google rejette les accusations de la Commission européenne
Au mois d’avril dernier, la Commission européenne faisait parvenir à Google un acte d’accusation mettant en cause ses produits et tout particulièrement Android. Bruxelles reproche au géant américain de vouloir imposer ses applications et services dans son système d’exploitation mobile. Google fait également l’objet de deux autres enquêtes pour abus de position dominante avec son comparateur de prix et sa publicité en ligne AdSense.
La firme de Mountain View aurait dû envoyer sa réponse au mois de juillet mais elle avait bénéficié d’un délai supplémentaire. Dans sa réponse qu’il vient de faire parvenir à Bruxelles, le géant américain se défend d’obliger les constructeurs à installer une partie de ses services comme le Play Store ou Chrome par exemple. « Un fabricant n’a pas l’obligation de pré-installer des applications Google sur un téléphone Android. Nous proposons aux constructeurs une suite permettant aux utilisateurs d’accéder aux outils de base qu’ils s’attendent à trouver. Les concurrents d’Android, dont l’iPhone d’Apple ou les Windows Phone de Microsoft, font (…) la même chose. Un utilisateur peut retirer n’importe laquelle de nos applications quand il le souhaite. Et rien n’empêche les fabricants et les opérateurs de pré-installer leurs propres applications concurrentes aux côtés des nôtres (…) Il n’y a pas de verrouillage de marché » indiquait Kent Walker, senior vice-président de Google, dans un billet de blog.
« Android n’a pas nui à la concurrence, il l’a élargie »
« L’écosystème Android concilie soigneusement les intérêts des utilisateurs, des développeurs, des fabricants, et des opérateurs mobiles » indique en outre la firme américaine. En résumé, Google se défend donc d’imposer quoi que ce soit à ses partenaires et nie fermer le marché des applications.
La Commission européenne a confirmé de son côté avoir reçu la lettre de Google. « Nous allons l’examiner avec soin avant de prendre toute décision », indiquait une porte-parole, tout en précisant que la commission ne pouvait pas « à ce stade préjuger du résultat final de l’enquête ».
(lesechos)