S'il y a un secteur que les algériens ne peuvent pas ne pas connaître c'est bien celui de la santé pour avoir été, à une occasion ou une autre, contraints de se rendre à un hôpital pour y recevoir des soins ou pour accompagner un proche malade.
Ils sont unanimes à déplorer la descente aux enfers, corps et biens, du secteur de la santé. Ils disent que cette descente s'est accélérée avec la venue de Abdelmalek Boudiaf avec ses gros sabots et la pagaille télévisée qu'il inflige sans cesse à tous les hôpitaux du pays.
Les algériens savent, à présent, que cet ex-wali a toutes les caractéristiques d'un walou à la tête d'un ministère tel que celui de la santé qui a suffisamment été rendu malade par la succession de ses prédécesseurs aussi stupides les uns que les autres. L'actuel ministre n'a pas du tout le profil de la fonction, il est beaucoup plus apte à aggraver et répandre les maladies qu'à apporter les remèdes et rétablir la santé.
Ce "ministre" est un vrai sinistre pour le malheureux secteur moribond qui lui a été livré en pâture. Il ne possède aucune des qualifications requises pour diriger un secteur tel celui de la santé. Sans rentrer dans les détails, on peut tout de même dire que son parcours scolaire est des plus indigents, quand bien même est-il détenteur d'un "diplôme supérieur".
Il a sévi dans l'administration territoriale où il n'a pas laissé de bons souvenirs et où beaucoup de choses peuvent être dites sur lui tant les dégâts sont nombreux.
A la lumière de ce parcours aussi sinueux que tortueux, on ne peut que conclure que ce pseudo fonctionnaire n'est pas du tout qualifié pour exercer la fonction ministérielle consistant à sauvegarder la vie des citoyens et leur santé.
Depuis sa nomination, il s'agite aux quatre points cardinaux, toujours et obligatoirement sous les feux des caméras pour faire croire qu'il assure convenablement l'exercice de sa fonction. La moindre chose que l'on puisse dire de ce nouveau mal ravageur venu remplacer les précédents qui ont déjà frappé ce pauvre secteur est qu'il les surpasse en nocivité pour ce qui en reste au regard de l'état de complète déliquescence où il a mis notre système national de santé dans toutes les régions du pays.
Malgré les milliards de dinars prodigués à ce secteur, les citoyens peinent à se faire soigner dans les hôpitaux et les polycliniques publics. Pour maquiller son incompétence, le sieur Boudiaf passe plus de temps devant les caméras de télévisions à vanter ses achats d'équipements qu'à son bureau avec ses collaborateurs. Quoi de plus facile que d'acheter à tort et à travers des équipements.
La fonction de ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière dépasse de loin les faibles capacités de cet ex wali improvisé ministre. Il n'a été capable que de méfaits avérés dans tous les segments d'attributions de ce ministère. Son bilan demeure nul aussi bien dans la santé, qu'en matières de population et de réforme hospitalière.
Il est donc on ne peut plus urgent de sauver ce qui reste de ce secteur en le débarrassant de ce monsieur qui risque de l'achever à très brève échéance. Sa présence à la tête de ce secteur n'est pas étrangère à l'accroissement spectaculaire de la facture annuelle d'importation de médicaments et d'équipements qu'il a été obligé, via des injonctions, de la diminuer depuis.
Hamimi Merzoug
Université de Constantine
*Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et n’engagent pas le journal.