Au premier jour du coup d'envoi de l'opération d'inscription via Internet au nouveau programme de logements de type location-vente, plusieurs blocages et lenteurs dus essentiellement à la saturation du site mis à la disposition des postulants ont été signalés.
Ainsi de longues files de candidats à l'acquisition de ce type de logement sont observées dès les premières heures de la matinée de ce lundi devant les cybercafés de la capitale conséquence de la saturation du site mis en place par l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL) qui pilote le programme relancé après près d'une décennie d'arrêt.
Alors que le but du recours de l'AADL à l'inscription par Internet était justement d'éviter aux souscripteurs les désagréments liés aux déplacements au siège de l'Agence et les problèmes des files d'attente avec la présence d'un grand nombre de personnes sur place.
Le nombre important de sollicitations à la fois du site des inscriptions est à l'origine de ces contraintes techniques, selon les explications fournies par des gérants de nombreux cybercafés à Alger écartant ainsi tout lien avec le débit ou la qualité de la connexion d'une manière globale.
Même sur la page officielle de l'AADL sur les réseaux sociaux tel que Facebook, les souscripteurs sont confrontés au même problème.
Site lent ou inaccessible, échec dans l'envoi des informations, téléchargement impossible de la déclaration sur l'honneur ou l'accusé de réception ou encore blocage complet après l'accès au formulaire, sont autant de problèmes rencontrés par les souscripteurs lors de leur accès au site "inscription.aadl.dz".
Certaines des cases ou rubriques du formulaire à remplir sur le site demeurent, en outre, difficiles à remplir voire complètement inaccessibles à l'image des cases du revenu ou de la commune de résidence, se lamente, de son côté, Kamel, cadre dans une compagnie publique.
Par ailleurs, d'autres souscripteurs ayant réussi à accomplir toute la procédure sont entrés dans la page officielle de l'AADL sur Facebook pour se porter volontaires et tenter d'aider ceux qui sont toujours en souffrance à travers la publication de conseils et astuces pour achever l'opération.
Les réseaux sociaux à la rescousse ...
Actualiser la page, insister toujours à chaque étape ou bien même arrêter toutes les autres opérations et téléchargement pour améliorer la performance de l'ordinateur sont les principales consignes proposées par ces "chanceux" qui veulent transférer les secrets de leur "réussite" aux autres candidats.
D'autres postulants ont préféré attendre le passage du rush des premiers jours de l'opération mais aussi l'amélioration de l'accès au site pour s'inscrire "en toute sérénité" d'autant plus que l'AADL n'a donné aucun délai précis pour la clôture de ces inscriptions.
"L'opération n'est pas limitée à un seul jour. Donc, je préfère attendre deux ou trois jours supplémentaires car il y aura beaucoup moins de pression et surtout le principe du -premier inscrit premier servi- ne sera pas appliqué dans ce cas", affirme Tarek, profession libérale.
D'après des explications fournies par l'AADL quelques jours avant l'entame de l'opération, "chaque demande de souscription recevra un numéro d'enregistrement et un mot de passe spécifique qui s'afficheront sur le formulaire d'enregistrement et reportés sur l'accusé de réception, qui resteront comme liens pour la réponse à donner aux citoyens ou pour une demande d'information complémentaire".
L'Agence avertit, en outre, que "les informations fournies par les souscripteurs feront l'objet de vérifications systématiques et que toute fausse déclaration entraînera l'annulation systématique de la demande de souscription et exposera son auteur à des poursuites pénales".
Les vérifications de l'AADL porteront notamment sur le relevé des émoluments, le numéro de la sécurité sociale, le document prouvant la retraite, le certificat de résidence, l'attestation de revenu pour les non-salariés ainsi que sur le fichier du logement et de l'aide de l'Etat.
L'AADL indique par ailleurs que les demandes doivent être introduites exclusivement pour les programmes implantés dans la wilaya de résidence du souscripteur, précisant qu'il ne sera tenu compte que d'une seule demande par couple.
D'autre part, aucune catégorie sociale ne sera exclue de ce programme, selon les assurances du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville.