La grève entamée par les enseignants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou bouclera sa septième semaine ce mercredi 01 avril alors que les responsables concernés, tant à l’échelle locale que nationale, continuent à se murer dans un silence incompréhensible face aux revendications reconnues pourtant légitimes, par tous.

Alors que la période des vacances de printemps aurait pu être utilisée par ces mêmes responsables, pour apporter des solutions concrètes aux problèmes posés, pour tenter de sauver ce qui reste de l’année universitaire et éviter ainsi le spectre de l’année blanche, les jours passent comme si cette grève ne les concernait ni de près, ni de loin.

Ni le recteur, saisi encore une fois par écrit le 17 mars pour se prononcer sur notre proposition de protocole d’accord sanctionnant les deux réunions de travail tenues avec lui les dimanche 08 et jeudi 12 février 2015 au niveau du rectorat, en présence des doyens;

Ni le wali, saisi à la même date pour le relancer sur la concrétisation de ses promesses faites devant des centaines d’enseignants qu’il a rencontré à l'auditorium de Hasnaoua le 12 mars 2015;

Ni le Premier Ministre sollicité en dernier ressort, par écrit, le 22 mars dernier, pour user de son autorité pour imposer des solutions et pour accorder une audience à une délégation des représentants du CNES UMMTO;

N’ont fait jusqu'à ce jour le moindre pas dans la recherche d’un dénouement à cette situation qui risque sérieusement de compromettre l’année universitaire en cours.

L’université relève-t-elle du superflu dans ce pays pour qu’on fasse si peu cas d’une grève qui dure depuis presque deux mois ?

Est-il normal que des universités entières restent fermées plusieurs mois sans que les responsables à tous les niveaux ne se sentent interpellés?

Est-il normal que l'université algérienne se transforme en zone de non droit au point ou des enseignants se sentent en insécurité y compris à l’intérieur des salles de cours où ils ne sont plus à l’abri d’une agression ?

Peut-on continuer à fermer les yeux sur cette situation?

Pour dire NON à cet immobilisme, et refuser ce fatalisme, la section CNES de l’UMMTO organise, les mercredi 01 etjeudi02avril2015,unséminairesurle thème "ChampUniversitaireetNécessitéd'unRenouveauSyndical" pour se concerter et échanger avec tous les acteurs syndicaux de différentes universités du pays pour réfléchir ensemble sur les meilleurs voies et moyens de faire face à cette situation, se réapproprier la parole, réhabiliter l’enseignant-chercheur dans son rôle, ses prérogatives et son statut dans la société, et rendre à l'université la place qui est la sienne.

P/Le Conseil syndical de la section CNES de l’UMMTO

CONSEIL NATIONAL DES ENSEIGNANTS DU SUPERIEUR

وصل إعتماد رقم 47/ و ت عن وزارة العمل بتاريخ 07 / 01 / 1992 المقر الوطني : 08 شارع أرزقي حماني ( شاراس سابقا ) الجزائر العاصمة

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