A présent ce n’est plus les militaires qui veulent s’accaparer du pouvoir ; ce sont les oligarques compradors qui manifestent de plus en plus leur besoin de s’emparer des rênes du pays pour le réduire complètement à leur merci.

Incapables de se fédérer en une seule chapelle, ils sont divisés en clans dirigés chacun par un meneur qui dispute le leadership de la caste des oligarques toute entière à ses concurrents.

Il y a deux clans dominants qui sont parvenus à exercer progressivement une emprise concrète sur les rênes de l’Etat. En effet, ils inspirent des initiatives législatives favorables à leurs intérêts, ils font nommer des fonctionnaires ripoux aux plus hautes responsabilités pour leur asservir les pouvoirs publics afin qu’ils s’accaparent aisément des biens de la communauté qui attirent leur convoitise.

Après les ministères et les wilayas inféodés, c’est le tour à présent des partis. Tout récemment, un des clans oligarques, le plus insolent et vorace, a nommé, sans gêne aucune, les quinze nouveaux membres du bureau politique du FLN choisis parmi d’anciens ministres, walis, mouhafedh et des mercenaires politiques qui ont, à maintes reprises manifesté spectaculairement leur hostilité envers le président Abdelaziz Bouteflika.

Des députés au service de ce clan, menés par l’entreprenant ministre des relations avec le parlement, sont en train de mettre à profit la passivité complice du secrétaire général du du FLN, pour faire main basse sur les sièges revenant aux élus de ce parti au sein du bureau et des commissions de l’APN.

On apprend ainsi qu’un plan d’action a été arrêté par Mahdjoub Bedda, ministre des relations avec le parlement  qui se passe de tout accord du secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, entre autres pour installer Bahaeddine Tliba au bureau et Mohamed Djemaï à la tête du groupe FLN. Le clan oligarque dont il s’agit roule pour une personnalité déchue qui rêve de devenir président ; et pour la réalisation de ses objectifs il a besoin d’une Assemblée bien tenue en main.