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80 millions de DA de perte en une semaine pour la SNTF à cause de la grève des mécaniciens

15-05-2016 18:40  Djamil Mesrer

C’est toujours le statut quo à la SNTF avec le maintien de la grève des mécaniciens qui dure depuis d’une semaine, touchant progressivement le quasi-totalité des gares du pays, alors que le mouvement est déclaré « illégal » par la justice. Le comble est que le bout du tunnel, c'est le cas de le dire, n’est pas encore visible, vu l’entêtement des grévistes qui refusent tout dialogue avec l’administration qui ne peut accéder à la totalité des revendications.

En attendant, ce sont les citoyens qui fait les frais de cette grève sauvage. Mais aussi de l’entreprise qui a subi déjà des pertes considérables. Pas moins de 80 millions de dinars, selon le directeur général adjoint de la SNTF, M. Aktouche Abdelouahab. La SNTF enregistre des pertes allant de 10 à 11 millions DA/j, soit un total de plus de 80 millions de dinars après 8 jours de débrayage, a-t-il expliqué.

Préjudice moral aussi, ajoute le même responsable, qui pointe l’atteinte à la notoriété de l’entreprise « responsable, sérieuse et soucieuse d'offrir un service de qualité à ses clients .»

Blocage total

Devant le refus des mécaniciens de reprendre le travail, malgré la décision de justice, Aktouche Abdelwahab estime que la SNTF se retrouve aujourd’hui dans l’impérieuse obligation d'"appliquer le règlement intérieur de la SNTF afin que l'entreprise ne reste pas otage des mouvements de grève. Quelle mesure la direction compte prendre ? Il n’en dira mot.

Le secrétaire général de le Fédération nationale des cheminots (FNC), Abdessalam Albane, pour sa part, se trouve désarmé face à des grévistes qui ne reconnaissent pas la tutelle syndicale .Il se contente de faire un constat d’impasse en convenant aussi que les revendications sont impossibles à satisfaire telles que formulées.

Devant une tel blocage, le responsable syndical appelle chacune des parties « à assumrer ses responsabilité », et rappelle au passage que la FNC et la SNTF ont toujours prôné le principe du dialogue, sauf que les grévistes "ont décidé de fermer la porte du dialogue et doivent aujourd'hui en assumer la responsabilité, d'autant que la justice a qualifié cette grève d'illégale".

La plateforme de revendications concerne le repositionnement des mécaniciens selon le niveau d'études exigé, une opération qui sera confiée, selon la direction générale, à un bureau d'études externe. Et c’est à ce bureau de définir les aspects professionnels des travailleurs des 36 filiales de la SNTF. Le partenaire social sera informé des résultats du bureau d'études dans les délais, selon le directeur général, Yacine Bendjballah.



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