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Un nouvel espoir de traitement contre les psychoses ?

13-12-2016 16:59  La Rédaction

Des anticorps spécifiques marqueurs de l'encéphalite, une inflammation mortelle du cerveau, ont été associés à la présence de troubles psychotiques.

Un patient sur 10 atteints par des troubles mentaux aurait un dysfonctionnement immunitaire, selon les résultats d' une étude publiée dans la revue médicale The Lancet Psychiatry . 3% des patients atteints de psychose avaient des anticorps anti-NMDAR révélateurs d'une maladie immunitaire, l'encéphalite, une inflammation mortelle du cerveau.

Cette découverte permettrait-elle de mettre en place de nouveaux protocoles thérapeutiques pour traiter les troubles psychologiques? Oui, selon les auteurs de l'étude, car les anticorps identifiés dans le sang de certains patients atteints de psychose s'avèrent liés à une maladie bien précise, l'encéphalite à anticorps anti-récepteurs NMDA, une pathologie qui se soigne.

Les troubles psychotiques liés à la présence d'anticorps

Les chercheurs de l'Université d'Oxford, du King's College de Londres et de l'Université de Cambridge au Royaume-Uni ont réalisé une analyse sanguine sur 228 patients, âgés de 14 à 35 ans, diagnostiqués avec un premier épisode de psychose et 105 volontaires témoins sans troubles de santé mentale.

Les résultats de leur analyse ont permis d'identifier que 20 des 228 (soit 9%) malades touchés par une psychose affichaient 1 ou plusieurs anticorps anti-récepteurs contre 4 (4%) des 105 témoins, 7 patients (soit 3%) atteints de psychose avaient des anticorps anti-récepteurs NMDA, liés à l'encéphalite à médiation par anticorps. Un lien qui n'a pas été constaté dans le groupe témoin.

Les patients atteints de psychose présentaient des symptômes similaires, avec ou sans anticorps anti-récepteurs des cellules du cerveau.

L'espoir d'un nouveau traitement contre les psychoses

Cette découverte offre un nouvel espoir en termes de possibilités de traitement pour les personnes atteintes de psychoses. En effet, l'identification rapide et l'élimination des mêmes anticorps associés à l'encéphalite entraîne une amélioration spectaculaire, et amène souvent à la guérison de la maladie. Le professeur Belinda Lennox et son équipe ont réussi à traiter un certain nombre de patients souffrant de psychose, qui ont affiché ces anticorps, en utilisant cette forme pionnière de l'immunothérapie.

«La prochaine étape importante de cette étude est de déterminer si l'élimination des anticorps traitera la psychose de la même manière établie que celle utilisée actuellement pour l'encéphalite. Pour ce faire, l'équipe de recherche commence un essai contrôlé randomisé de traitement immunitaire chez les personnes atteintes de psychose et d'anticorps, à partir de 2017 », explique le professeure Belinda Lennox.

(topsante)



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