Le Parti desTravailleurs (PT) connait actuellement des turbulences internes, conséquence de sanouvelle ligne politique franchement opposée au pouvoir et surtout auxlégislatives du 12 juin prochain, le comité central ayant plébiscité l’optiondu boycott, lors de sa dernière session.
Il se trouveque cette ligne n’est pas du goût d’anciens cadres du parti, visiblement jouissantde soutien extérieur, qui veulent opérer une action de redressement pourchanger la direction du parti et infléchir sa ligne politique actuelle, selon Mme Louisa Hanoune.
Animant hier mercredi une conférence de presse, cette dernière a évoqué « une tentativede coup d’état » orchestrée par d’anciensélus et cadres du parti, avec l’appui de « certains réseaux liés au pouvoir ».
La tentativede putsch n’est pas qu’une simple accusation, puisque ses auteurs, explique encore Louisa Hanoune, auraient même déposé une demande d’autorisation auprès de lawilaya d’Alger pour pouvoir organiser uncongrès extraordinaire vendredi à l’hôtel Mazafran.
« Ils n’ontpas obtenu l’autorisation » précise la patronne du PT qui trouve que « c’esttout de même un hasard étrange » une telle démarche visant selon elle à « changerla nature politique du parti, sespositions pour le transformer en marche pied pour les opportunistes etarrivistes ».
Pour Louisa Hanoune, il ne s’agit ni plus ni moins que de « représailles « contre la parti qui, rappelle t-elle, « adécidé à la quasi unanimité des membres du CC de ne pas participer aux législatives ».
Ceux qu’on pourrait qualifier de « redresseurs »justifient leur position par le fait que « le parti a toujours participéaux élections, partant de son principe ’d'êtrecontre la politique de la chaise vide ».
Le fait que Louisa Hanoune ne puisse pas briguer un autremandat du fait de la nouvelle loi électorale qui en limite désormais le nombreà deux seulement, ne serait pas non plusétranger à la position du PT de ne pas aller aux législatives, selon lesdissidents, cités jeudi par certains médias.
Pour rappel, le PT n’en est pas à sa première en matière d’actionde redressements ; il y a quelques années, c’est l’actuel secrétaire généralde l’UGTA, Salim Labatcha, alors député de Chlef qui avait tenté vainement delancer un mouvement de dissidence contre la direction du parti.