C’est un constat noir sombre que le RCD a dressé, à l’issuede la réunion mensuelle de son secrétariat national, consacrée à la situationpolitique du pays dominée par "Les atteintes multiples et récurrentes aux libertés, unerépression tous azimuts contre des Algériennes et Algériens pour installer lapeur et semer la terreur."
Sur le même registre politique, l’instance exécutive du RCD pointe aussi « une accélérationvertigineuse et dangereuse du déploiement de l’arsenal répressif du pouvoir ».
Le secrétariat du RCD évoque « la prise en otage du président du parti et du chargé de lacommunication en compagnie de nombreux activistes dans les rues d’Alger etleurs auditions dans la division principale de la police judiciaire, levendredi 14 mai ». Et qualifie ces actions de « top départ au choix du pire ».
« Désormais, la criminalisation de l’action politique contrele camp démocratique est assumée. Partis, militants, organisations civilesautonomes, activistes du Hirak, avocats, étudiants et journalistes n’ont qu’àse terrer pour espérer échapper aux foudres d’un appareil de répression remisau goût des dictatures des années 60 et 70 », renchérit encore le partipour qui cette « folie » n’a épargné « Ni les mineurs ni les personnes âgées ».
En parlant du dialogue politique, le RCD se pose la question : « Quipeut croire qu’en instrumentalisant l’appareil judicaire pour la dissolutiondes partis politiques et les menaces sur les organisations autonomes quirefusent le fait du prince peut aider le pays à trouver le chemin du dialogue ? ».
Et de répondre que « La situation est grave et le pays traverse une dangereuseet sombre période de son histoire récente. Il s’agit d’une remise en causebrutale des acquis démocratiques en vue d’une hypothétique restauration d’unordre révolu lequel, au final, apparaît comme seul agenda auquel s’en tient lafaçade civile du régime issue du coup de force de décembre 2019. »
En parlant enfin du Hirak et de l’interdiction des dernières marches,notamment à Alger, épicentre de la Révolution populaire, le parti de lamouvance démocratique postule « que le mouvement de février 2019 est unelame de fond pour l’instauration d’un système politique bâti sur les fondementsuniversels de la démocratie et de la justice. »
Et d’ajouter en décrivant encore le Hirak que « Ce n’est niun phénomène de mode qui peut disparaitre avec le temps, ni une foliecollective qui peut être durablement contenue par des moyens coercitifs ».