Le très médiatique sénateur du FLN, Abdelwahab Benzaim, a lâché dimanche une bombe de gros calibre en faisant une révélation sur les salaires des 192 membres du Conseil national de transition (CNT), instance consultative, mise en place entre 1994 et 1997 pour tenir lieu de parlement.
Selon de ce sénateur, les membres du CNT touchaient un salaire de député durant l'exercice de leur mandature de 1994 à 1997 et avant de quitter l'hémicycle ils ont fait voter une loi sur mesure qui leur permet de garder leurs salaires à vie et en cas de décès, le salaire dans son intégralité automatiquement reversé à l'épouse".
Benzaim ajoute que les membres du CNT touchent actuellement un salaire de 300.000 dinars mensuellement, et leurs revenus sont automatiquement rajoutés sur les salaires des députés en exercice en bénéficiant des augmentations périodiques.
" A ceux qui doutent de mes informations, j'invite surtout les journalistes à aller les vérifier auprès du Fond de retraites des cadres qui se trouve à la rue du Dr Saâdane, ajoute qui a publié sur sa page facebook a fiche de salaire en expliquant que "le citoyen est en droit de savoir combien l'état dépense pour moi, car il s'agit de l'argent du peuple"
Contacté par Algérie 1 pour vérifier cette information, Benzaim nous a déclaré "tout ce que j'ai dit est une stricte vérité à100% et je vous renvoie à ma page Facebook dans laquelle j'ai donné tous les détails".
Parmi les membres de l'ex CNT on peut citer notamment Abdelkader Bengrina, le président actuel d’El Adala, qui se présente actuellement comme la parangon de la vertu, mais aussi, Abdelmadjid Menasra, Zoubida Assoul, Djamel Oud Abbes, Saida Benhabyllés, présidente du Croissant rouge algérien, Abdelkader Merbah.
Voilà une affaire qui ne manquera pas de provoquer des vagues dans le landerneau politique algérien qui est déjà assez trouble actuellement, avec des citoyens qui tirent la langue face à l'effondrement brutal de leur pouvoir d'achat, résultat d'une baisse non déclarée de la valeur du dinar qui ressemble de plus en plus à une monnaie de singe