Les cours du pétrole poursuivaient leur progression jeudi, battant de nouveau records en plus d'un an, stimulés par une vague de froid intense qui s'étend sur les Etats-Unis et perturbe l'offre du premier producteur mondial.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril gagnait 0,19% à Londres par rapport à la clôture de mercredi, à 64,46 dollars, peu après avoir atteint 65,52 dollars, un prix plus vu depuis le 20 janvier 2020.
Le baril américain de WTI pour le mois de mars avançait dans le même temps de 0,20% à 61,26 dollars, peu après avoir touché 62,26 dollars, une première depuis le 8 janvier 2020.
Les cours des deux barils de référence se sont appréciés de plus de 80% depuis le début du mois de novembre, juste avant l'annonce de premiers vaccins contre le Covid-19, et de plus de 25% depuis le début de l'année.
"On estime que la production américaine de brut a diminué de 3,5 millions de barils par jour en raison des températures glaciales et des pannes de courant" qui frappent le pays, a indiqué Neil Wilson, analyste.
Jusqu'à 73% des Etats-Unis, hors Hawaï, Alaska et autres territoires non rattachés au continent, étaient recouverts de neige dans la nuit de mardi à mercredi, selon le service météorologique américain, le National Weather Service (NWS).
La masse d'air froid venue de l'Arctique touche notamment le Texas, poumon énergétique du pays et, de loin, son premier producteur de pétrole brut et de gaz naturel, affectant la production d'or noir.
"Bien que cette perte d'approvisionnement soit probablement très temporaire, disons une semaine ou moins, elle contribuera à faire baisser les stocks de brut et de produits raffinés américains de 15 à 20 millions de barils supplémentaires", a calculé de son côté l'analyste Bjarne Schieldrop, de quoi ragaillardir les partisans d'une hausse des cours du brut. (Avec agances)