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Nida El Watan : Ali Benouari dénonce une usurpation d'appellation

08-03-2021 11:14  N. S

Visiblement, les choses commencent plutôt mal pour Nida El Watan, la coalition des organisations de la société civile, annoncée samedi par Nazih Benramdane, pour servir de socle de base à la future majorité présidentielle.

l'Ancien ministre du budget sous le gouvernement Ghozali, Ali Benouari, s'est fendu dimanche d'un long communiqué  sur sa page Facebook pour crier au "Hold up politique", et accuser le conseiller spécial du président de la République à la société civile, d'avoir usurpé l'appellation de NIDA EL  WATAN qui, explique t-il "est le nom de mon parti" dont la demande d'agrément a été déposée en mars 2015. 

"Le stratagème utilisé pour une telle usurpation est indigne d’un État qui se respecte. Il n’est pas sans rappeler celui de l’ancienne équipe de Bouteflika, qui avait exigé de nous que l’on prenne rendez-vous par téléphone avant d’effectuer le dépôt du dossier.", écrit l'ancien ministre.

Ali Benouari évoque ensuite dans sa publication les péripéties du parcours du combattant qui a été le sien pendant des années pour faire reconnaître auprès de l'administration l'existence de son parti, sans y parvenir.

"Les non-réponses du Ministère de l’Intérieur n’ont pas toutefois pas empêché le parti de se faire connaitre et de partager largement ses idéaux et son programme, tant en Algérie qu’à l’étranger, et de porter les messages de son Président. Sous forme d’interviews écrites ou audio-visuelles et de publications diverses sur sa page Facebook et sur de nombreux autres supports." 

"J’ajoute que Nida El Watan a participé, en tant que parti, à toutes les réunions de l’opposition à Alger, quand il fallait trouver des solutions de sortie à la crise politique, au cours des années 2016-2017, notamment au sein de l’ICSO et de la CNLTD.

"Sur le plan juridique, ensuite. Nida el Watan est un parti qui a un programme spécifique, largement médiatisé. Sa non-reconnaissance officielle ne lui enlève pas ses droits en tant qu’entité politique. Faut-il rappeler, en outre, qu’avant d’obtenir son agrément, tout parti doit nécessairement se faire connaître et agir en vue de réunir  suffisamment de membres fondateurs , répartis à travers tout le territoire? Ce droit lui est reconnu par la loi.

Le fait que l’administration refuse de recevoir le dossier d’agrément d’un parti n’enlève pas à ce dernier sa légitimité et ne confère pas à l’administration le droit de cautionner l’usurpation de son nom par d’autres" souligne Benouari.

"Il faut comprendre que l’objectif visé, à travers la non-reconnaissance de Nida El Watan, est de priver ce parti d’une présence active sur le terrain. Présence qui lui aurait permis de tenir des meetings et des conférences en Algérie, à l’instar de ce qui est accordé aux partis agréés, croit pouvoir dire Ali Benouari.

"L’usurpation de nom de mon parti est juste une nouvelle méthode, plus perfide, qui combine l’objectif précédent avec un autre, qui est de priver son président et ses membres du droit de s’exprimer en son nom. Une atteinte de plus à la longue liste des violations de la liberté d’expression du peuple Algérien.", note encore Ali Benouari, pour qui il s'agit d'un "acte hautement condamnable.", avertissant par ailleurs qu'il continuera à s'exprimer en tant que président de NIDA El Watan. Affaire à suivre.


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