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Mohamed Charfi : « L’indépendance de l’ANIE est d’abord celle de son président »

02-02-2021 12:56  N. S

Le président de l’ANIE, Mohamed Charfi est l’invité, mardi,du « Programme spécial »  de latélévison privée  El Hayat, pour parler de l’instance qu’il préside, du projet de loi électoral et des prochaines échéancesélectorales.

Parlant de l’autonomiede l’ANIE par rapport au pouvoir politique et à l’Administration, MohamedCharfi a expliqué que « L’indépendance de l’ANIE vient d’abord  de celle de son président  en soulignant  que  « Jesuis une conscience libre dans ma vie, les gens qui ont travaillé avec moi meconnaissent ». Et de  rappeler dansce sens qu’il était un des premiers à « parler de l’indépendance du juge,au moment où la justice était une simple fonction subordonnée au pouvoir exécutif ».

Au delà de lapersonne de son président, l’ANIE tient aussi son autonomie de « sa volonté de mettre en place desmécanismes de transparence et de régularité des élections  pour rendre impossible toute velléité defraude électorale ».

A ce propos,  il met en exergue la mise hors jeu de l’administration dans tout le processus électoral, affirmant que« l’administration n’a plus de rôleà jouer  dans les élections  qui relèvent désormais du strict et exclusifressort de l’ANIE qui tient sa force et sa crédibilité des 450.000 bénévoles,âgés entre 25 et 45 ans, qui ont accepté de participer à la surveillance desdeux précédentes consultations (présidentielles et révision de la constitution).

Concernant l’articledu projet de loi électorale qui fixe « le seuil d’éligibilité » à 4%des suffrages obtenus lors des dernières élections, un principe dénoncénotamment par les partis politiques  quiy voient un mécanisme d’exclusion, Mohamed Charfi fait montre d’une certainesouplesse en disant que « rien n’est définitif. » Mais, il note quecette condition existe dans tous les pays,  selon des seuils différents qui vont de « 0,67%en Allemagne à 7% aux Seychelles, c’est un critère pour mesurer la représentativitédu candidat ».

A propos du mode descrutin choisi par la commission Laraba,à savoir un scrutin à la proportionnelle selon le principe de la liste uniqueouverte, Mohamed Charfi explique qu’il est le seul qui est de nature àmettre un terme à l’achat des voix.

« L’électeurest libre de choisir librement la liste pour laquelle il va voter tout en ayantpossibilité de faire son propre classement des candidats, c’est fini désormaisla règle du tête de liste qui est à l’origine de l’intrusion de l’argent sale »,explique Charfi qui admet que ce « systèmeest compliqué » et que son autorité va s’atteler dans le prochains jours àfaire un travail de pédagogie.   



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