La Cour constitutionnelle malienne a déclaré vendredi le colonel Assimi Goïta chef de l'Etat et président de la transition censée ramener les civils au pouvoir, indique un arrêt de la cour, parachevant le deuxième coup de force conduit par l'officier et les militaires en neuf mois.
L'arrêt stipule que le vice-président de la transition, le colonel Goïta, "exerce les fonctions, attributs et prérogatives de président de la transition pour conduire le processus de transition à son terme", et qu'il portera "le titre de président de la transition, chef de l'Etat".
La Cour constitutionnelle en arrive là après avoir constaté la "vacance de la présidence" consécutive à la démission de celui qui était jusqu'alors le président de la transition, Bah Ndaw.
"En raison de la vacance de la présidence de la transition, il y a lieu de dire que le vice-président de la transition assume les prérogatives, attributs et fonctions de président de la transition, chef de l'Etat", écrit-elle.
Le colonel Goïta, homme fort du Mali depuis le coup d'Etat qu'il a mené le 18 août 2020 avec un groupe d'officiers, avait fait arrêter lundi le président Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane, cautions civiles de la transition ouverte après "le coup de force".
Sommet extraordinaire des pays ouest-africains dimanche
Par ailleurs, les dirigeants ouest-africains se réuniront dimanche au Ghana pour examiner la réponse à apporter au nouveau coup de force perpétré par les militaires au Mali.
Selon des sources diplomatiques africaines, ce sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement des quinze pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) devrait être consacré exclusivement au Mali, ont affirmé ces diplomates.
Le sommet pourrait examiner la question de sanctions. Une délégation de la Cédéao qui s'est rendue cette semaine au Mali avait évoqué cette éventualité lors d'un prochain sommet.