Par Azzedine Merbah*
Après avoir porté tout récemment la parole de l’Algérie dans les tribunes diplomatiques internationales et réaffirmé les positions algériennes dans les dossiers les plus brûlants, le Ministre Sabri Boukadoum, dans la plénitude de son potentiel, n’ a pas manqué de rappeler l’importance des prérequis et des acquis réalisés par la diplomatie algérienne, sous la direction du Président Abdelmadjid Tebboune, qui a fait montre dans sa dernière sortie médiatique d’une grande sagesse.
Jouissant d’une crédibilité sans failles, Sabri Boukadoum excelle à désamorcer les bombes médiatiques, démontre la consistance des orientations présidentielles et reflète fidèlement la nouvelle dynamique de son département.
A travers ce redéploiement, c’est tout un capital de crédibilité, qui vient renforcer la démarche de l’Algérie, qui demeure attachée aux principes de solidarité et de coopération notamment avec l’Afrique, privilégie désormais une politique visant à consolider son aura dans des régions qui lui sont proches géographiquement et/ou historiquement. Son rôle au sein des instances de l’union africaine constitue un axe majeur pour exprimer sa solidarité.
Bien évidemment, sur le plan arabe, la cause palestinienne figure en tête des priorités, au regard de la place qu’elle occupe dans les cœurs des algériens.
Le monde arabe, qui traverse plusieurs crises, menaçant son unité et sa souveraineté, devrait connaitre un redéploiement pour relever tous les défis auxquels l’Algérie est confrontée.
Pour l’Algérie, encore une fois, le dossier du Sahara Occidental est une question de décolonisation et son travail à l’ONU vise à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit légitime et imprescriptible à l’autodétermination et de choisir librement son destin conformément à la légalité internationale.
Sur le Mali, le Ministre Sabri Boukadoum, qui ne s’adonne pas à la diplomatie-spectacle, a eu à s’entretenir maintes fois et au plus haut niveau avec les nouvelles autorités de transition, a réitéré l’attachement de l’Algérie à l’accompagnement des Maliens dans l’étape en cours que l’Algérie souhaite fortement apaisée et inclusive.
Sur le dossier libyen, la diplomatie algérienne, qui a accumulé une expérience considérable, identifie son action à des valeurs historiques connues et non pas à des agendas étroits. Son dynamisme sur ce dossier va sans doute se poursuivre et les dirigeants des grandes puissances la consultent, avant de se lancer dans le bourbier libyen.
Sur le plan économique, le ministre Sabri Boukadoum a fait état, en février dernier, d’une série de mesures visant à contribuer concrètement à la promotion de la diplomatie économique, dont notamment la mise en place d’un réseau interactif des chargés d’affaires économiques et commerciales auprès des missions diplomatiques et consulaires à travers le monde. Ces mesures, susceptibles de renforcer la diplomatie économique, s’inscrivent dans le cadre du plan de relance pour une nouvelle économie, présidée en août dernier par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui avait souligné alors «l’impératif d’œuvrer à l’édification d’une économie nationale diversifiée".
La nouveauté de ce dynamisme n’est pas que dans le ton, elle est aussi dans la thématique, comme le rappelle à juste titre la dernière sortie médiatique du Président Tebboune.
*A.M ancien diplomate