L’opération de révision exceptionnelle des listesélectorales prend fin aujourd’hui à minuit, au bout d’une semaine au cours delaquelle une nouvelle mise à jour du fichier électoral a été opérée, après celle,similaire, intervenue avant la tenue du référendum constitutionnel le 1er novembre 2020.
La fin de la mise à jour du fichier électoral marqueune nouvelle étape, franchie dans lecadre du processus électoral, qui par ailleurs continue d’être ponctué par d’autresdémarches en cours.
Ainsi il convient de situer l’audienceaccordée aujourd’hui par le président Tebboune aux responsables de trois partispolitiques, Moussa Touati (FNA), YazidBenaicha (Nahda ) et Mohamed Dhaoui (El Karama), reçus dans le cadre des consultations qu’il avait eu avec d’autres leaders politiques, alendemain de son retour d’Allemagne.
Ces consultations interviennent au moment où les retraitsdes dossiers des candidatures, pour les législatives du 12 juin, auprès de l’Autoriténationale indépendante des élections, s’intensifient.
Dans le dernier décompte qu’il a révélé à la presse ,Mohamed Charfi a indiqué que pas moins de 619 dossiers decandidatures sont déjà retirés dont 456 par les partis politiques et 297 listesindépendantes. Et ce n’est pas encore fini,se félicite le président de l’ANIE, qui parle de « conscience démocratique »,par rapport à cette dynamique des candidatures.
Si certains partis politiques se précipitent déjà auxservices de l’ANIE pour y retirer des imprimés des candidatures, d’autres boudent royalement l’instance de Moahmed Charfi,ce qui donne à l’observation une cartographie politique traversée par uneligne de faille avec une majorité de partis favorables au vote et une minorité opposée.
FLN, RND, Taj, en quête de rédemption,après avoir changé leurs vitrines respectives se trouvent être les plus engagés dans le processus électoral avec d’autrespartis comme El Moustakbel, ANR, Jil Djadid, PRA, Talaia El Hourriet, pour neciter que quelques uns.
Du côté des islamistes, l’optionparticipationniste est plus forte avec un MSP dont le chef, Abderazak Makri,juge que « le climat politique et économique n’et jamais aussi propice auxélections ». Makri a-t-il reçu desassurances pour lever subitement ses craintes et ses critiques par rapport auxélections ?
La participation du MSP n’est pas denature à plaire à un Bengrina dont le parti, El Adala (promu par feu GaidSalah comme partenaire par défaut) puise dans le même vivier électoral.
Nahda et El Islah ont également choisid’aller aux élections, en attendant le parti de Djaballah qui ne s’est pasencore prononcé officiellement. Mais tout porte à croire qu’il s’inscrira dansle même courant qui constitue aujourd’hui la majorité.
Finalement les partis, dont le PT qui a choisi le boycott le 10 mars dernieret le RCD qui a fait le même choix samedi, en attendant le FFS (pour qui lechoix est cornélien), constituent une minorité à assumer le rejet des électionslégislatives.
Il va de soi qu’autant de partis politiques,sans compter les indépendants favorisés par la nouvelle loi électoraleconstituent un pré requis propice à la démarche électorale du président de laRépublique qui escompte obtenir ne large majorité pour porter son programmepolitique.
Reste à savoir si cette majorité despartis en faveur des élections, comme d’ailleurs à l’occasion du référendumpour la nouvelle constitution, trouvera,le 12 juin prochain, son prolongement dans les urnes.