Réagissant aux déclarations du ministre du travail, El Hachemi Djaâboub qui qualifiait jeudi la France, ex-puissance coloniale, "d'ennemi traditionnel et éternel" de l'Algérie, le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune a déclaré dimanche que La France souhaite un "apaisement" dans la relation avec Alger malgré quelques "paroles excessives" à son encontre et cela après le report d'une visite de son Premier ministre Jean Castex.
Clément Beaune, qui lors de l'émission "Le Grand Jury" des médias RTL/Le Figaro/LCI, a souligné à ce propos qu'"il y a parfois des paroles excessives dans les relations franco-algériennes".
Pour Clément Beaune, ces propos n'ont pas de raison de conduire à un rappel de l'ambassadeur de France en Algérie. "Non, je ne crois pas", a-t-il dit, interrogé sur une telle possibilité."Il faut apaiser tout cela", a-t-il ajouté.
Le ministre des Affaires étrangères "Jean-Yves Le Drian a eu des contacts ces derniers jours (avec son homologue Sabri Boukadoum), et en aura dans les prochains jours", a-t-il ajouté sans plus de précisions.
Le membre du gouvernement français a réfuté par ailleurs toute "tension" entre la France et l'Algérie autour de la visite de Jean-Castex, annulée officiellement en raison de la crise de la Covid-19, mais surtout parce que les Algériens se plaignaient de voir la délégation française réduite à la portion congrue.
"Le fait qu'il n'y ait pas pu y avoir cette rencontre de haut niveau entre les deux gouvernements n'est pas liée à une tension entre la France et l'Algerie mais à la situation sanitaire qui ne permettait pas au gouvernement français d'aller en grand nombre en Algérie", a-t-il dit.En pleine crise sanitaire, "on ne peut imaginer que les autorités françaises se déplacent comme si de rien n'était, en très grand nombre", a estimé le secrétaire d'Etat.
"Ce ne serait pas responsable en termes d'image et sur le fond", a-t-il ajouté. "On a préféré collectivement décaler cette rencontre qui aura lieu dans quelques mois", a-t-il poursuivi.