Le président l’association- RAJ, AbdelouhabFersaoui, considéré comme l’une des figures légitime du militantisme et de lacontestation populaire, a-t-il dérogé aux règles de la doxa et brisé ce faisantun quasi tabou ,en proposer l’organisation des assises de concertation du Hirak afin de doter le mouvement populaire «d’unefeuille de route consensuelle» ?
Le texte proposé par Fersaoui sur les réseaux sociaux souligneque «Pour faire face aux manœuvres du pouvoir et afin de donner un nouveausouffle politique au mouvement populaire et l’inscrire dans la durée, latroisième année du Hirak doit être l’année de la capitalisation des deux annéesprécédentes», est-il surligné.
Le militant, plusieurs fois détenu,estime qu’il était temps de «traduire le consensus populaire dans la rue enun consensus politique autour d’une feuille de route consensuelle consignantles préalables, les fondements et les mécanismes d’un véritable processusdémocratique pour un changement politique et pacifique du régime»,explique- t- il.
S’épanchant sur le sujet, Fersaouiprécise que cette première concertation «pourrait permettre de manièreconsensuelle, la mise en place d’un groupe de travail, ouvert, qui pourrait secharger du suivi et la synthèse des différentes discussions et propositions,chercher les rapprochements et esquisser les contours d’une feuille de routeconsensuelle qui sera soumise à débat dans la société et avec l’ensemble desacteurs du Hirak», ajoutera- t- il.
Fersaoui concluera, affirmant ne pasdonner de l’importance à la forme que devrait prendre une telle concertation, mais focalisant surtout, sur la date et le lieu,tout en symboles, de sa tenue. Soit le 8 Mai, à l’occasion du 76e anniversairedes massacres du 8 mai 1945 et Kherrata, «ville historique, révolutionnaire,rassembleuse et hirakiste par excellence», a mis en avant le président deRAJ.