Lorsque le parti du FLN avait des militants de la trempe de Mehri, Benhamouda, Messaadia ou Bouteflika,  l'actuel Président de la République, accéder aux différentes responsabilités était soumis à un parcours militant.

Le postulant qui désirait militer au sein du parti était astreint à déposer son dossier à la cellule de base qu'était la Kasma de son lieu de résidence où il reçoit en premier lieu sa carte d'adhérent. Ensuite il est soumis à une période de "stage" d'une période de deux années à l'issue de laquelle il pourra accéder à la qualité de militant. 
Ce n'est qu'après trois années en cette dernière qualité qu'il peut se présenter comme candidat au Bureau de la Kasma. 

Après six années, il peut être membre du Bureau de la Mendoubia ( au niveau Daira). Ce n'est qu'après dix années de travail militant qu'il peut postuler à accéder comme membre du Conseil de la Mouhafadha (niveau Wilaya). Il peut après une période d'environ Douze à Quinze années participer au Congrès du Parti,  et postuler à être candidat au Comité Central. 

Ce n'est qu'après Vingt ans d'exercice de responsabilités partisanes que le militant pourra commencer à rêver à devenir membre du BP.

Droit dans le mur

Il est de tradition qu'être élevé au rang de membre du Bureau Politique du FLN répondait à des critères rigoureux permettant à peu de candidats de postuler à cette fonction. Si l'intégrité, l'engagement, la compétence et la probité étaient les conditions de base auxquelles etaient astreints tout postulant à cette tâche politique, il n'en demeure pas moins que l'ancienneté, c'est à dire l'expérience militante n'était pas une exigence secondaire. 

C'est pour cette raison que les dernières nominations au Bureau Politique ne trouvent pas d'explication chez les analystes et autres chroniqueurs en raison du flou qui a entouré ces "promotions ", ne répondant à aucun des critères précités. 

Est-il concevable que certains des nouveaux promus n'ont eu la qualité de militants que grâce à la bénédiction de Amar Saâdani, c'est à dire à peine depuis quatre années. Cette durée partisane permet à peine à un militant de postuler au conseil de la Mouhafadha, selon les statuts du parti. Mais Ould Abbès a son propre statut dont les objectifs non avoués risquent de mener le parti du Président de la République droit dans le mur.