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"Faites quelque chose Mr le Président !" : l’appel de détresse d’un professeur à l’hôpital Frantz Fanon de Blida

22-03-2020 13:13 

C’est à la fois un coup degueule et un appel au secours poignant qu’a lancé une praticienne spécialisteau niveau de l’hôpital Frantz Fanon de Blida au président de la République  s’inquiétant du manque flagrant de moyens deprotection des personnels soignants confrontés à des dizaines de cas decoronavirus.

Le Pr Bessedik Khedidja, chefde service de psychiatrie adulte dans cet l'hôpital n’a pas trouvé un autremoyen d’exprimer sa colère que de l’éructer sur sa page Facebook après que lesparamédicaux ont  observé une grève fautede moyens.

«Hier soir (vendredi soirNDLR), et pendant 7 heures de temps, le personnel paramédical du service deréanimation de l'hôpital Frantz Fanon de Blida a fait grève car ils n'avaientaucun moyen de protection (ni bavettes, ni gants, ni gel, ni solution hydroalcoolique, ni blouse jetable...rien absolument rien ! ) enrage t-elle .

«Du coup, les malades enisolement sont restés seuls et sans surveillance ni assistance pendant 7 heuresde temps ! Le comportement des infirmiers est légitime et je les soutiens et jeleur donne raison, eux aussi ils ont une famille et des enfants qui lesattendent une fois rentrés du travail ! » ajoute le professeur.

Et de s’interroger  : «Oùest l'Etat algérien ? Où est le ministère de la santé ? Où est le directeur dela santé de la wilaya de Blida ? Où sont les 50 millions de bavettes Monsieurle Président ?!...

Mme Bessedik Khadidjaregrette que cette situation d’abandon ait provoqué la mortsamedi de trois patients «non déclaréssur les statistiques et les médias complices avec le système algérien qui fontcroire au peuple que la situation est maîtrisable ! »

Le chef de service depsychiatrie de l’hôpital Frantz Fanon assène que l’institut Pasteur «nepeut pas faire plus de 60 tests par jour, et pire encore, les résultatsapparaissent tardivement, c’est à dire une fois les personnes décédées, sansparler des faux négatifs !»

Dans son cri de cœur, MmeKhadidja Bessedik attire l’attention sur le fait grave, à savoir que d’aprèselle, «des milliers de porteurs sains circulent dans la nature.. ».

C’est pourquoi, elles’adresse directement au président de la République l’invitant de prendreles mesures qui s’imposent en sa qualité de premier responsable du pays.

«Monsieur le Président, c'estnous qui sommes face au danger, c'est inadmissible de voir les gens mourir sanspouvoir les sauver !

 Monsieur le Président, le peuple algérien estsous votre entière responsabilité, et demain vous aurez des comptes à rendre àDieu! »



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