Le projet du ministre de la Justice relatif à la déchéance de la nationalité algérienne pour des personnes coupables, selon lui, de "porter atteinte aux intérêt de l'Etat", continue de soulever des vagues de la part d''hommes politiques, universitaires, praticiens du droits , citoyens qui ont condamné sans appel le texte.
L'ancien ministre de la Communication Nasser Mehel a joint sa voix à ce concert de désapprobations en lançant un appel au président de la République pour retirer purement et simplement ce texte "si décrié"
"L'annonce du projet de loi sur le code de la nationalité à suscité ce dernier week-end une controverse qui a dominé les réseaux sociaux dans le sens de la réprobation", commence par écrire l'ancien ministre pour qui "Sans entrer dans le fond et la forme, il apparaît très clair que la césure est profonde qui devrait en bonne logique interpeller l'autorité suprême."
"C'est le lieu de lancer un appel tout simplement patriotique au Président de la République M. Abdelmadjid Tebboune pour lui demander d'user de son pouvoir pour bloquer ce projet si décrié et qui ajoute négativement à un contexte à tout le moins confus." écrit-il encore.
Avant de clarifier que " Cet appel est très certainement partagé par une majorité de patriotes ayant à cœur la réussite du président de la république dans son effort de réhabilitation de l'Etat, de reconstruction des institutions et de protection de l'armée nationale populaire contre toute attaque d'où qu'elle vienne."
Et d'ajouter encore sur le même registre que "Cet appel se veut aussi un cri du cœur pour souhaiter que la dynamique engendrée par la libération des détenus soit poursuivie pour agglomérer les bonnes volontés soucieuses du bien pour le peuple et de la stabilité pour le pays."
Et l'ancien ministre et journaliste au long cours de conclure son appel par une lecture du projet qui , selon son regard tout juste citoyen, " porte en lui les ferments d'une fracture peuple/gouvernants d'une autre dimension, fracture qui ne saurait aider â ce "front interne" si nécessaire et souhaitable pour défendre l'Algérie, ses institutions, son ANP et ses valeurs. Le président de la république, M. Abdelmadjid Tebboune doit savoir qu'il n'est pas tard pour stopper la grave dérive."