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Cinquième mandat de Bouteflika: quand le SG du FLN veut réécrire l'Histoire avec la gomme

25-02-2021 15:20  N. S

 Le FLN, version Abou El Fadhl Baâdji, cherche à tout prix  à dédouaner son parti des frasques  boutefliennes, espérant l'en absoudre et surtout  retrouver grâce aux yeux du nouveau pouvoir qui, pour sa part, le snobe royalement. En témoigne sa non invitation  par le président Tebboune à la dernière rencontre avec certains partis politiques, avant l'annonce des législatives. 

Lors d'un rassemblent jeudi à Chlef, le chef du FLN est revenu sur un épisode qui est passé dans la postérité, à savoir le fameux rassemblement à la coupole du 5 juillet où avait été annoncée urbi et orbi l'intention de l'ex-chef de l'Etat de briguer un cinquième mandat.

Ce rassemblement que le génie populaire a définitivement figé dans le quolibet de "cachiriste," en référence  aux sandwichs en "Cachir" distribués aux foules rabattues  dans cette enceinte sportive, Baâdji ne l'assume et ne veut pas non plus le mettre au débit du FLN.

"Ceux qui étaient présents à la coupole du 5 juillet ont fait dévier le FLN de sa ligne" , s'est-il démarqué en expliquant que "c'est une instance informelle qui avait  organisé ce rassemblement, le Comité central ne s'était pas réuni pour décider de la participation et tout ce qui s' y est passé ne l'engage pas".

Le chef du FLN a t-il oublié que le metteur en scène  de cette grand-messe n'était autre que Djamel Ould Abbas, alors SG patenté du FLN et engagé corps et âme dans le cinquième mandat? 

Les propos de Abou El Fadhl Badji interviennent au moment où son autorité est remise en cause par de nombreux militants et membres du Comité central qui exigent une réunion extraordinaire de cette instance  ,  pour désigner un nouvel SG.

En dehors de la tambouille "flno-fln", Badji a évoqué le Hirak en se livrant à un exercice d'équilibrisme vertigineux, affirmant que "le peuple a le droit d'être fier  de son Hirak , mais malheureusement, il y a des forces extérieures, des forces colonialistes, les forces du Makhzen et leur alliés  qui cherchent à  jouer avec la stabilité du pays".

Dans ce qui semble être un appel du pied au pouvoir actuel, le chef d FLN soutient que "l'atteinte aux institutions de l'Etat, à l'instar du président de la République, l'institution militaire,  est une atteinte à l'Etat  dans son entièreté, à la sécurité du pays".

Et Badji de se projeter déjà dans l'après législatives et  laisse entendre que la messe n'est pas encore dite,  attestant que "le détenteur du pouvoir reste le peuple et celui qui sera choisi sera le bienvenu".

"Personne ne peut parler au nom du peuple sur les plateaux de télévisons où ailleurs", glisse t-il en allusion sans doute aux nouvelles forces politiques qui cherchent à évincer le FLN de son statut historique  de "parti de pouvoir et du pouvoir. 

 



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