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Candidatures aux législatives : des noms éliminés pour liens avec le terrorisme, l'argent sale et les antécédents judiciaires

03-05-2021 14:23  N. S

 Même si les listes auxlégislatives du 12 juin prochain sontqualifiées de "pléthoriques", comparativement aux précédentes consultations, avecpas moins  24. 214 candidats dont 2.400listes indépendantes et 1.180  listes partisanes, beaucoup de noms sontentrain de passer à la trappe.

C’est la conséquence du travail de tamisage que lesdifférentes représentations locales de l’ANIE sont entrain de faire enprocédant à l’examen minutieux des dossiers de candidatures, avec le comptagedes signatures et la vérification des dossiers administratifs, pièce par pièce en applicationde la nouvelle loi électorale.

Signe de la rigueur qui caractérise cette séquence devérification de la conformité  des candidatures,le rejet  du dossier du premierresponsable du FLN, Abou El Fadhl Baâdji, inscrit sur la liste FLN d’Alger.

Quiaurait pu croire qu’un jour un premier responsable du FLN, le parti aupouvoir et du pouvoir, pût voir  ainsi son chef disqualifier par l’Autorité électorale.Une vraie révolution en marche, sachant que ce parti a toujours eu la mainmisesur les législatives.

Si son cas reste emblématique, Abou El Fadhl Badji n’est pas néanmoins le seul à se voir envoyer dans les roses par la commission spécialisée de l’ANIE , laquelle a également retoqué d’autres candidats àAlger, Oran, Relizane, Annaba, Blida. Soit environ une vingtaine en tout.

Mais le FLN n’est pas le seul à subir la rigueur de la nouvelle loi électorale, d’autres formations politiqueset de listes indépendantes sont rejetées pour le RND, le MSP, Nahda, El Moustakbel, ElBina, le Parti algérien, pour ne citer que ceux-là, selon les informations quiont fuité des représentations de l’ANIE.

Quelles sont les raisons de ces rejets de candidatures ?Si pour le chef du FLN son élimination serait due à sa position vis à vis duservice national, selon la version  de laDirection du parti, de nombreux autres postulants sot retoqués à cause de leurs relations avec l’argent sale et l’affairisme, des phénomènes contre lesquels la nouvelleloi électorale a mis des digues pour éviter la reproduction du scénario deslégislatives de 2017.

Beaucoup d’autres candidats notamment d’anciens maires, quiambitionnaient de revenir au pouvoir parle biais des législatives du 12 juin, sont bloqués, à cause de leurs antécédents judiciaires.

En effet et c’est de notoriété publique, des centaines demaires font l’objet de poursuites judiciaires pour leur implication dans des affaires de corruption, comme ledétournement du foncier, la distribution des logements sociaux,  la passation illégale de contrats et autres affaires scabreuses .

Dans les partis islamistes comme le MPS, El Bina Et Nahda, et outre des hommes d’affaires qui ont vu leurs candidatures rejetées, sachant lesrelations historique qui existent entre ces partis et les acteurs du marché del’informel et du bazar, d’autres sont éliminés en raison de leurs  antécédents terroristes, mis en lumière grâce aux enquêtes des services de sécurité qui ont réussi à les débusquer.

Même si l’Autorité de Mohamed Charfi n’est pas toujourscréditée de jugements positifs de l’opinion publique, du fait qu’elle ait étédésignée par les pouvoirs publiques et non élue, force est de convenir que le travail  qu’elle est en train de faire dans la cadre de l’opération de validation desdossiers de candidatures, est un point positif à mettre à son crédit.    



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