La campagne vaccinale anticovid-19 en est déjà à son premier mois, depuis la première injection administrée symboliquement à Blida, ville dans laquelle est apparu le premier cas de coronavirus en Algérie.
A ce jour l'Algérie a déjà reçu un total de 300.000 doses de vaccin dont 50.000 du Spoutnik V, 50.000 de Astra Zeneca, puis, la semaine dernière, un don chinois de 200.000 doses, en attendant l'arrivée des autres commandes passées par l'Algérie avec d'autres laboratoires.
Les doses acquises sont réparties à travers toutes les wilayas en deux phases, avec priorité pour les personnes âgées et les personnels de santé ainsi que les membres des corps de sécurité.
Des compagnes de sensibilisation sont menées, notamment par les membres du Comité de suivi de la pandémie, pour convaincre les citoyens de la nécessité de se faire vacciner, partant du principe que le vaccin est le meilleur moyen de se protéger contre le virus.
Dans ce cadre, le ministère de la Santé a ouvert une plateforme numérique pour l’organisation de l’opération de vaccination avec des inscriptions en ligne des citoyens qui doivent notamment fournir leur coordonnées personnelles pour être contactés.
La plateforme ouverte au grand public permettra aux personnes désirant bénéficier de ce vaccin parmi les catégories ciblées, de s’inscrire en fonction de la région et de l’établissement le plus proche pour obtenir un rendez-vous, aussi bien pour la première que pour la deuxième dose.
Mais malgré l'engouement des citoyens pour la vaccination, ce qui est un point positif par rapport aux pays où prévaut la mentalité antivaccin, force est de constater que la quantité des vaccins reçue par l'Algérie reste bien dérisoire.
Soit à peine 300.000 doses pour une population de millions d'habitants , pendant que des pays, comme le Maroc, l'Egypte, l'Afrique du Sud, le Nigéria sont nettement plus avancés dans leur campagne vaccinale, ayant pu acquérir des quantités de doses plus importantes de vaccins.
l'Algérie fait figure de mauvais élève de la vaccination en Afrique, à cause du retard pris dans la concrétisation des contrats avec les laboratoires par l'Institut Pasteur chargé des négociations.
Devant ce retard, même s'il n'est pas reconnu officiellement, le président a ordonné dimanche en Conseil des ministres, l'intensification des contacts avec le partenaire russe pour la mise en place en Algérie d'une usine de production du vaccin Spoutnik.
Lors de son discours du 18 février, le président Tebboune avait indiqué que la réalisation de cette usine, dont le choix du site se trouve à Constantine, sera opérationnelle dans six à sept mois. Et en attendant, la vaccination se fera au compte-goutte.