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Boukadoum appelle à des négociations directes et sérieuses, entre les parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario

03-04-2021 18:59  Lila Ghali

Le ministre des affaires étrangères, Sabri boukadoum a appelé samedi à des négociations "directes et sérieuses" entre le République arabe sahraoui démocratique (RASD) et le Maroc en vue de parvenir à un règlement du conflit au Sahara Occidental, où la reprise des hostilités en novembre a brisé un cessez-le-feu vieux de 30 ans.

"L'envoyé personnel ne suffit pas il faut qu'il y ait un processus (...) Nous continuons à dire qu'il faut des négociations directes et sérieuses, entre les parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario", indique le ministre à la presse en marge du Forum de l'économie de la culture. "Nous demandons depuis presque deux ans la désignation d'un nouvel émissaire pour le Sahara Occidental", rappelle M. Boukadoum, notant qu'une dizaine de candidats proposés pour occuper ce poste vacant depuis 2019, ont " tous été rejetés par une partie au conflit".

"Il y a un plus grand intérêt de la part des membres du Conseil de sécurité, évidemment de la part de l'Algérie nous sommes très présents", dira-t-il à ce propos.

Interrogé sur le prochain briefing au Conseil de sécurité, prévu le 21 avril sur les développements au Sahara Occidental, le ministre précise que la réunion de cette année intervient dans un "contexte nouveau, celui de la rupture du cessez-le-feu".

Il ajoute que l'Algérie discute de cette question avec les 15 membres du Conseil de sécurité, qualifiant ces consultations de "bonnes".

Il s'agit selon M. Boukadoum d'une question importante aussi bien pour  la sécurité de l'Algérie que pour la paix dans la région.

Invité à commenter le rapport accablant du département d'Etat sur la situation des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés, le ministre précise que l'Algérie continue de plaider  pour l'élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'homme, regrettant que "certains équilibres"  au sein du Conseil de sécurité aient empêché la mission onusienne, d'être dotée d'une composante droits de l'homme.




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