Dans un entretien accordé, samedi auquotidien Le Soir d’Algérie, le ministre de la communication et Porte- paroledu Gouvernement, Ammar Belhimer, a étalé ses ires par rapport à la situationpolitique qui prévaut dans le pays.
Le ton résolument offensif, Belhimers’est lâché fustigeant «les résidus de l’ancien système» qui œuvrentselon lui à «faire aboutir des mots d'ordre de désobéissance civile, detroubles et de recours à la violence, escomptant, à travers ces actions, unretour au pouvoir», dira-t-il tout de go.
«Ce magma contre-révolutionnairerassemblant la chose et son contraire, financé et instruit par des cerclesformels et informels de pouvoirs étrangers, œuvre d'arrache-pied pourfaire aboutir des mots d'ordre de désobéissance civile, de troubles etde recours à la violence», a-t-il tancé.
Pour lui, "le Hirak originel,du22 février 2019, a été parasité par aussi bien ceux qui ont légitimement étéses premières cibles, pour avoir férocement et insensément soutenu uncinquième mandat, que par des intrus, ceux qui ont pris le train en marchepour en prendre les commandes», a-t-il souligné.
Et de poursuivre, notant que cesderniers «escomptent un retour aux affaires et aux commandes à l'aidede marches quotidiennes là où elles peuvent être tenues, appuyant, notamment, surdes mots d'ordre hostiles à l'institution militaire et aux services de sécurité»,a-t-il ajouté, retenant qu’ «ils ontréussi à opérer une accumulation effrénée de ressources financières et un positionnementde leurs relais dans tous les appareils d'Etat et à tous les niveaux dedécision qui leur confèrent naturellement une force de frappe qui n'a pasencore été totalement contenue ou neutralisée», expliquera-t-il.
Le courroux du ministre de la Communicationa enveloppé, par ailleurs, les réseaux sociaux, soutenant , sur ce plan que«laviolence expressive qui se déverse sur nos réseaux sociaux est inadmissible etmenace le tissu social par la banalisation de l'incivisme, la brutalisation etl'ensauvagement, imposant ceque d'aucuns ont appelé une démocratisationde la méchanceté et d'autres des passions tristes», a déploré le ministre.