Le blogueur Mohamed Tamalt, interpellé le 27 juin dernier et mis, depuis, en détention préventive à la prison d’El-Harrach, a été condamné le 5 juillet à une peine de 2 années de prison ferme, par le tribunal correctionnel de Sidi-M’hamed à Alger pour «outrage au Président et aux institutions de l’Etat». Mohamed Tamalt est établi à Londres depuis quelques années et possède la nationalité britannique.

Il anime une page facebook dans laquelle il attaque sans retenue de hauts responsables politiques algériens, n’épargnant ni leur vie privée ni leurs familles. Utilisant un vocabulaire vulgaire il offense par ses propos les responsables politiques et militaires et en particulier le président de la république.

Plusieurs voix, la plus part méconnaissant ses écrits, ont pris sa défense et demander sa libération. Le 6 juillet du mois en cours, c'est un universitaire israélien le professeur Aharon Eviatar de l'université de Tel Aviv, qui prend sa défense en écrivant une lettre au président Abdelaziz Bouteflika dans laquelle, sans prendre de gants,  il "appelle à mettre fin à la détention arbitraire de Mohamed Tamalt et de le libérer immédiatement et sans conditions." Rien que ça !

L'auteur invite ensuite le président de la république à "ordonner aux autorités compétentes qu'elles s'assurent qu'il a accès à un professionnel de la santé" et conclut sa lettre par ces mots peu courtois "je vous  demande instamment vous et votre gouvernement à vous assurer que les détenus peuvent contester une détention illégale devant une cour et qu'ils soient libérés lorsque leur détention est jugée illégale."