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Syrie : Les rebelles "modérés" décapitent un enfant palestinien

20-07-2016 19:54  Khidr Ali

Les atrocités se suivent et se ressemblent en Syrie depuis que ce pays a été envahi par quelque 100.000 mercenaires venus de 80 pays pour le détruire, coupable de ne pas courber l'échine devant Israël et les monarchies moyenâgeuses du Golfe. En effet, une nouvelle atrocité a été commise par une milice "modérée" soutenue par l'Occident et surtout la Turquie, qui  a égorgé puis décapité un enfant palestinien, originaire du camp palestinien de Handarate, dans la province nord d’Alep.

Cet acte barbare à l'instar de tous ceux qui l'ont précédé a été filmé et la vidéo a fait le tour des réseaux sociaux où on peut voir des criminels commettre leur acte inqualifiable contre Abdallah Issa, (âgé de 10 ou 12 ans selon les sources) et qui a eu lieu mardi matin.

Les images montrent l'arrestation du jeune garçon, qui apparaissait terriblement apeuré, puis son égorgement et sa décapitation. Les assassins appartiennent au groupe terroriste "Mouvement Noureddine al-Zinki", présent avec d'autres groupes criminels dans le camp palestinien.

L'enfant était accusé par ses bourreaux d'être un membre des « Brigades d’al-Qods», une unité supplétive de l’armé syrienne, et que son travail consistait à les espionner. Celle-ci a rejeté ces allégations précisant qu'il s'agit d'un réfugié palestinien de 12 ans "Blessé au ventre et à la jambe, il a été enlevé de l'hôpital où il était soigné", révèlent les responsables de l'unité qui précisent que l'enfant était atteint  d'une grave maladie génétique et héréditaire.

D’obédience et de financement turcs

Le "Mouvement Noureddine Zinki", qui fait partie de la soi-disant Armée syrienne libre (ASL) est, selon la BBC, soutenu financièrement et militairement aussi bien par les Etats-Unis que la Grande Bretagne, la France, la Turquie, le Qatar et les autres pays du Golfe.

Selon la télévision libanaise al-Mayadeen, il combat surtout dans les provinces nord et ouest d’Alep, le plus souvent aux côtés des terroristes d’Al-Qaïda (front al-Nosra). Des observateurs ont révélé qu’il a reçu dernièrement des missiles anti-blindés américains de type TOW.

Le "Mouvement Noureddine Zinki" a été épinglé au début du mois de juillet par Amnesty International qui a révélé et condamné dans un rapport détaillé les abus commis par ses miliciens, les accusant d'être coupables de crimes de guerre et responsables "d'une effrayante vague d'enlèvements, de tortures et d'exécutions sommaires".

Selon plusieurs sources, cette milice est plutôt d’obédience et de financement turcs. Elle a dès le début des événements en Syrie  en 2011, lancé la lutte armée contre le pouvoir syrien, à partir du village Qabtane-AlJabal, dans la province ouest d’Alep. Elle était à cette époque dirigée par Tawfik Chéhabeddine, un terroriste sanguinaire.

Allié du front al-Nosra

Cette milice s’est faite surtout remarquer par ses multiples alliances sans lendemain : en juillet 2012, elle rejoint Liwa al-Tawhid, puis l’Association des brigades « fa-stakim kama oumirt » ( Tiens-toi droit comme on te l’ordonne). Avant de les quitter en juin 2013. Le but de ces deux ralliements était d’obtenir le soutien de la Turquie. En 2014, elle va rejoindre Jaïch al-Moujahidine, et le quitter la même année.

Depuis, elle est l’alliée de la branche d’Al-Qaïda en Syrie (front alNosra) et participe entre autre au pilonnage régulier des quartiers résidentiels loyalistes d’Alep, tuant et blessant des centaines de civils. La milice n'hésite pas à filmer ses crimes causés par ses bombardements sur les civils d'Alep en postant les images sur la Toile.

Il faut noter enfin que le "Mouvement Noureddine Zinki" dispose du soutien sans limite de la cellule d'opérations MOK, située en Jordanie et dirigée par les Etats-Unis. Il fait partie des milices qui jouissent du plein soutien des Américains lesquels le présentent dans les conférences internationales comme étant un "mouvement modéré".

Après cet atroce crime, le département d'Etat américain a dit avoir été informé de "l' horrible" incident et indiqué que son soutien à ce mouvement pourrait être revu. Alors que les images parlent d'elles mêmes, Mark Toner, le porte parole dit être à la recherche d'informations en déclarant "Nous enquêtons pour avoir plus d'informations". "Si ces allégations s'avèrent fondées, nous réexaminerons tout lien ou coopération que nous pourrions avoir avec ce groupe" a-t-il ajouté. Qui vivra verra !



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