Un nouveau round de dialogue inter-libyen a repris lundi à Alger sous l'égide des Nations-unies, l'émissaire de l'ONU Bernardino Leon estimant qu'une solution politique à la crise en Libye était "proche".
"C'est la premières fois que des représentants des principaux groupes politiques libyens vont discuter face à face d'un projet d'accord de paix final", a salué M. Leon, alors que la Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
Le pays est aujourd'hui dirigé par deux gouvernements et Parlements rivaux. "Je remercie l'appui, la coordination et la coopération intense et précieuse de l'Algérie sans laquelle ce processus de paix n'aurait pas pu arriver à ce point car nous pensons être proche d'une solution politique pour la Libye", a déclaré M. Leon.
"Nous sommes ici pour adresser un message fort pour que plus aucun Libyen ne soit tué à l'avenir et pour que tous les Libyens puissent vivre ensemble", a-t-il ajouté.
Le chef la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a précisé que "ceux qui refusent la démocratie et ceux qui sont pour l'extrémisme, le radicalisme et le terrorisme s'excluront d'eux-même", de ce dialogue. Lors du premier round de discussions, les 10 et 11 mars à Alger, les participants avaient rédigé une déclaration demandant un "arrêt immédiat des opérations militaires pour permettre au dialogue de se poursuivre dans de bonnes conditions".
Après l'annonce de la reprise du dialogue inter-libyen, les Etats-Unis et cinq pays européens ont appelé à un cessez-le-feu "immédiat" et "sans condition" en Libye. Un autre dialogue, entre représentants des deux Parlements libyens, doit reprendre à une date indéterminée au Maroc.(Afp)