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Les élections sont contraires à l'Islam selon une fatwa de cheikh Al Barrak

20-01-2013 12:57  Mourad Arbani

Les religieux wahabites saoudiens n’arrêtent pas de nous étonner en pondant continuellement et en abondance des fatwas en-veux-tu-en-voilà. La dernière en date qualifie les élections de contraire aux principes de l'Islam.

En effet, un mufti saoudien, cheikh Abderrahmane Ibn Nasir Al Barrak, ex professeur de religion à l'Université islamique de Riyad (sur la photo avec le roi Abdallah),  s'insurge contre l'organisation d'élections car pour lui cela revient à imiter les infidèles et prendre pour modèle ces derniers. "Organiser des élections est  contraire aux principes de l’Islam car on imite les infidèles et donc c’est illégitime"

Argumentant son propos, le cheikh saoudien précise que "lors des élections se mélangent les oulémas, les ignorants et les femmes. Or, cela est contraire à la raison et à la Chariaa".

Cheikh Abderrahmane Ibn Nasir Al Barrak, a encore indiqué que " l'adoption d’un système électoral pour élire un futur président ou nommer un membre d’un conseil d'une haute administration est interdit, car cela est un précepte importé par les infidèles".

Le cheikh saoudien a ajouté que " le principe du système électoral est corrompu car il n'a pas été élaboré sur les bases de la chariaa et de la raison. Il n’a pas été adopté par les musulmans sur la base de la chariaa, il a été importé par les ennemis de l’Islam grâce à l’occupation des terres et à cause aussi de l'admiration qu'ont certains pour leur façon de vivre».

Selon Al Barrak , "la preuve de l’illégitimité du principe de l'élection c’est qu’elle comprend l'imitation des mécréants et cela les réjouit. De plus, tout système d’élection est basé sur la propagande et l'achat de voix".

Et de poursuivre « toute élection est basée sur le rassemblement de nombreuses voix venant de différentes catégories de personnes et de groupes. Ce qui conduit forcément à un dépouillement malhonnête avec le paiement de pots de vin et les promesses vides».

Détruire la grande mosquée de la Mecque 

Il avait aussi émis une fatwa en 2010 pour détruire Masjid Al-Haram (la grande mosquée Al Haram) de la Mecque et la reconstruire afin d’"éviter le mélange des hommes et des femmes pendant le pèlerinage". Il avait proposé de reconstruire une nouvelle mosquée avec plus de 20 ou de 30 étages, afin d'éviter selon lui "le mélange prohibé".

La mort pour les conductrices

C'est encore lui qui a appelé à la mort de chaque femme conduisant une voiture tout en qualifiant les femmes saoudiennes qui ont réclamé le droit de conduire des voitures "d’être des instigatrices du mal, des femmes occidentalisées cherchant à occidentaliser le pays".

Le religieux saoudien Al Barrak est celui là même qui a émis une fatwa l’année dernière dénonçant la participation des femmes aux élections, car cela incite à "imiter les infidèles".

Les journalistes sont des "soldats du diable"

Le cheikh Al Barrak, très prolixe en fatwas en avait pondu une énième dans laquelle il indique  : "Je conseille les bonnes sœurs à résister à ces habitudes et de porter le voile sur la tête, même dans les mariages et les écoles, indiquant que la femme n’a pas le droit de montrer ses cheveux et son cou, même devant d’autres femmes.".

"Je sais que cette fatwa ne va pas plaire aux journalistes car ils sont des soldats du diable" a t-il encore ajouté.

Condamnation à mort des partisans de la mixité 

Ce même mufti,, décidément très en verve, a émis en juin 2012 une fatwa condamnant à mort toute personne ayant concouru à la mixité homme-femme dans les lieux de travail ou encore à l'université.

Dans cette fatwa d'excommunication, à l'encontre des partisans de la mixité, il a ajouté que  "tout individu qui permet à sa sœur ou à sa femme de travailler ou de faire ses études, dans un lieu où les hommes travaillent, n'a ni dignité ni honneur!"



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