Le gouvernement algérien limite dans ses pratiques les libertés de culte, écrit le département d’État US dans son dernier rapport publié en octobre courant.
Il est reproché à l'Algérie de continuer à pratiquer de la bureaucratie administrative afin de limiter les libertés de culte sur son territoire en plus d'atteintes à cette même liberté de culte à travers les poursuites judiciaires lancées contre les non-jeûneurs pendant le mois de Ramadhan.
Dans le rapport en question, les Américains ont relevé des contradictions entre les pratiques des autorités algériennes et les textes de la République, notamment la constitution qui garantit le droit inviolable à l’opinion et à la foi alors que dans la réalité des citoyens sont condamnés par la justice pour non respect de l'observation du jeûne ou pour prosélytisme.
A ce propos, les rédacteurs dudit document citent le cas de Mohamed Ibaouène, un chrétien condamné en 2012 à un an de prison pour tentative de conversion d'un musulman, et celui d’Abdelkrim Siaghi, un converti au christianisme condamné en 2011 à 5 ans de prison pour "offense au prophète".
Le Département d’Etat fournit des statistiques en précisant sur les 38,8 millions d'Algériens, plus de 99% sont des musulmans sunnites et ils sont à moins de 200 juifs et entre 20.000 et 100 000 chrétiens à vivre en Algérie. Et la majorité des non musulmans vivent dans les grandes villes d'Algérie telles que Alger, Oran et Annaba.
Comme il relève que les non-musulmans qui tentent de s'organiser en associations sont confrontés à des entraves bureaucratiques pour obtenir des agréments pour activer au même titre que les autres organisations du mouvement associatif.