L'Algérie n'a pas exprimé son opposition à la suspension de la Syrie de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), a déclaré mercredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Amar Belani, précisant que le point de vue de l'Algérie sur cette question a pris "la forme d'un constat sur l'efficacité de ce genre de mesure".
A la veille de la tenue d'une réunion de l'OCI consacré à la Syrie, des informations ont fait état de l'opposition de l'Algérie et de l'Iran à la suspension de la Syrie de l'organisation islamique.
Interrogé par l'APS sur cette question, M. Belani a indiqué que "cette référence à l'opposition que notre pays aurait manifestée sur la question de la suspension de la Syrie de l'Organisation de la coopération islamique est une extrapolation abusive et erronée faite par certains médias sur la base de la dépêche d'une agence de presse étrangère".
"(... ) le point de vue qui a été exprimé par la délégation algérienne sur cette question a pris la forme d'un constat sur l'efficacité toute relative de ce genre de mesure qui n'a pas une grande influence sur le cours des événements et qui, dans certains cas, peut même avoir un impact négatif sur la situation de la population du pays concerné", a-t-il soutenu. M. Belani a estimé que "ce point de vue ne peut pas être présenté comme étant la manifestation d'une opposition".
Le porte-parole a, en outre, fait savoir qu'"un seul pays a exprimé des réserves formelles sur cette décision et un deuxième pays a réitéré la position de principe qu'il affiche depuis le début de la crise syrienne, à savoir qu'il n'est pas concerné par les décisions prises en relation avec la question syrienne".
Dans le projet du communiqué final, le sommet islamique "approuve la suspension de l'adhésion de la Syrie à l'OCI", une mesure recommandée par la réunion ministérielle préparatoire à la rencontre de La Mecque qui s'était tenue lundi à Jeddah (Arabie saoudite). (Aps)