Le Barrage vert fera l’objet d’un vaste projet de réhabilitation, dont les études sont actuellement en cours de finalisation, pour préserver cette ceinture "clé" dans la lutte contre la désertification en Algérie.
En attendant les conclusions de ces études, l’accent est mis essentiellement sur la réhabilitation des sites qui ont connu des dégradations avancées et la consolidation du patrimoine existant par des opérations d’entretien des plantations forestières sur 1.120 ha et de mise en défens sur 235.500 ha, selon le directeur général des forêts, Mohamed Seghir Noual.
Le barrage vert bénéfice ainsi de plusieurs actions qui contribuent directement ou indirectement à sa consolidation, notamment sur sa périphérie. Ces opérations ont consisté par des plantations pastorales sur 1.347 ha.
Quant au programme d’extension du Barrage vert, près de 418 PPDRI (Projet de proximité de développement rural intégré) dont 232 PPLCD (Projet de proximité de lutte contre la désertification) ont été lancés dans 215 communes et près de 387 localités, selon Noual.
Lancé au début des années 70, le Barrage vert a été toujours entravé par les pressions climatiques qui constituent une source d’inquiétude permanente pour l’administration forestière.
La monoculture du pin d’Alep, sensible à l’attaque de la chenille processionnaire, les difficultés d’adaptation aux variations pédoclimatiques et le caractère des plantations soumises au régime forestier, incompatible avec l’activité pastorale dominante dans la région, n’ont pas permis d’atteindre les objectifs initiaux de reboisement de 3 millions d’hectares sur une bande steppique de 20 à 30 km allant de la frontière Est du pays à sa frontière Ouest.
Selon toujours le directeur général des forêts "Outre la reconstitution des massifs forestiers dégradés de l’Atlas saharien avec une superficie de 300.000 ha traités, ce projet a permis la protection des centres de vie et des infrastructures socio-économiques contre l’ensablement à travers la fixation de dunes et les ceintures vertes sur près de 5.000 ha".
Alors que des plantations pastorales pour augmenter l’offre fourragère sur 25.000 ha ont été réalisées en plus de l'aménagement de quelques 5.000 km de pistes pour désenclaver des populations de la région.