La section algérienne de l'Organisation Non Gouvernementale (ONG), Amnesty International (AI) a entamé ce lundi son plan de redéploiement en Algérie.
En effet dans le cadre de l'installation des "groupes" (représentants de l'organisation à l'échelle de wilaya), les membres de l'exécutif de cette organisation, issus de son assemblée générale nationale tenue en mai dernier, ont rencontré les futurs membres du groupe de Tizi Ouzou.
Ce dernier est le premier des 13 groupes que AI projette de mettre sur pied d'ici l'année prochaine pour une présence minimale dans une douzaine de wilayas à travers le pays conformément à ses statuts.
Actuellement, Amnesty International n'est présente que dans les wilayas d'Alger, Tipaza, Ouargla et Tizi Ouzou. Selon l'un des animateurs de la rencontre d'installation du groupe de Tizi Ouzou tenue à la maison des droits de l'Homme et du citoyen de la ville des genêts, la priorité de l'ONG est d'être représentée à l'Est et à l'Ouest de l'Algérie.
AI a été agréée par l'Etat algérien en 1990 et elle a été la première organisation internationale de défense des droits de l'Homme à s'installer en Algérie. Mais jusque là sa présence s'est limitée à l'ouverture d'un bureau à Alger.
Par ailleurs, Malik Medjnoun, l'un des mis en cause dans l'assassinat du chanteur kabyle Matoub Lounes qui a été libéré il y a quelques mois après avoir purgé une peine de plus de 12 années, a rendu hommage à Amnesty International dans sa prise de parole à l'occasion de l'installation du groupe de Tizi Ouzou.
Il n'a pas manqué de rappeler que c'est grâce à la mobilisation de cette ONG qu'il a eu droit à un procès après plusieurs années de détention.